SOMMAIRE |
ÉDITO
Check up Ready Player one - Richard Leydier
AMBULATOIRE
Yoshifumi HAYASHI - Stéphane Ruiz
Jean CLARACQ - Richard Leydier
Laurent LE DEUNFF - Lionel Scoccimaro
Frédéric CLAVÈRE - Lionel Scoccimaro
Henri MATISSE vs Ellsworth KELLY - Richard Leydier
Clara BRYON - Stéphane Pencréac’h
Miriam CAHN - Julie Chaizemartin
SCHIZO
Toshio SAEKI - Richard Leydier
BIOPSIE
Le couronnement de la Vierge Enguerrand QUARTON - Richard Leydier
The R.Mutt Case - Stéphane Pencréac’h
Splendeurs et misères de l’art - Richard Leydier
Simon PASIEKA - Richard Leydier
Alain JACQUET / James ROSENQUIST - Clémentine Vermont
Art and Artificial Intelligence - Steven Headhill
PHARMACOPEE
Tarsila DO AMARAL - Clémentine Vermont
IRM INFOS À RÉSONANCE MUSICALES
Robert COMBAS pochettise les Silmarils - Richard Leydier
Ordonnance auditive - Stéphane Ruiz
Un premier numéro vaut pour acte de naissance. Il donne le pouls d’une histoire de convictions et laisse possiblement augurer d’un avenir, tandis que pointe une belle crise financière. Et le futur, ces derniers temps, nous y pensons évidemment beaucoup, et pas seulement pour l’art.
Pourquoi A.V.C. ? L'interprétation de l'acronyme est ouverte. Parce que l’époque a buggé et qu’il convient de procéder à un reboot radical en affirmant clairement ce que l’on aime (et aussi ce que l’on n’aime pas). Et pour plein d’autres raisons…
Ce magazine est né d’un constat : depuis quelques années, on s’ennuie ferme au pays de l’art, dans les vernissages, en lisant la presse artistique.
On s’ennuie depuis que les études en école de commerce ont remplacé l’apprentissage de l’histoire de l’art à l’université et supplanté une démarche autodidacte et amatrice.
C’est là notre devise. Dans le même temps, nous nous efforcerons de comprendre. Pourquoi les anciens critères historiques et modernistes ont été jetés avec l’eau du bain (ce qui ne fut pas forcément toujours une bonne chose), et pourquoi ils ne sont plus opérants pour lire l’art d’aujourd’hui. En somme, il s’agira de fournir les logiciels permettant de décrypter une époque complexe.
Cette nouvelle rédaction réunit ainsi des regards singuliers qui tous ont en commun la recherche de cette vivifiante intensité.
Avec la même volonté d’engager un jugement affirmé. Et surtout de ne pas avoir peur. On se demande de quoi d’ailleurs. Donc nous ne serons pas politiquement corrects. Ici réside en tout cas le ferment de la liberté.
A.V.C. est donc un magazine d’art sans filtre et, c’est important pour nous, bilingue, gratuit. En roue libre.
Autant que possible.
ÉDITO
Check Up
Ready Player One
Richard Leydier
Depuis que le monde de l’art a touché le fond du morne et de la norme.
On a oublié que la matière, l’art, était tout sauf « normale », et qu’elle amenait l’esprit, dans le meilleur des cas, à se retourner comme un gant. Ce monde a connu une profonde mutation (et c’est loin d’être terminé), mais l’art, lui, est toujours soumis aux mêmes ratios : 80% de scories bonnes pour la poubelle, 15% de matériau « intéressant », et 5% de passion.
C’est cette faible proportion de pépite qui anime notre quête quotidienne de chercheur d’or.
Car nous désirons vivre intensément le temps qui nous est imparti. On prête ce mot au Bernin lorsqu’il est venu en France : « Je ne puis rien souffrir qui ne fut grand. »
La grandeur peut être décelée dans une miniature et le médiocre dans le monumental. Il faut savoir regarder et raison garder.
A first issue serves as a birth certificate. It sets the tone for a story of convictions and possibly hints at a future. And these days, we obviously think a lot about the future—not just for art.
Why A.V.C.? Because the era has crashed, and we need to reboot radically by clearly stating what we love (and also what we don’t). And for many other reasons...
This magazine was born from an observation: for the past few years, we’ve been utterly bored with the art world—at openings, while reading art press. We’ve been bored since business school studies replaced learning art history at universities and eclipsed a self-taught, amateur approach. Since the art world has hit rock bottom in its dull conformity. We’ve forgotten that art was anything but "normal" and that, at its best, it could turn the mind inside out. This world has undergone a profound mutation (and it’s far from over), but art is still subject to the same ratios: 80% trash fit for the bin, 15% "interesting" material, and 5% passion. It’s that small proportion of gems that fuels our daily quest as gold diggers. Because we want to live intensely in the time we have. Bernini is said to have uttered these words when he came to France: "I can suffer nothing that isn’t great." Grandeur can be found in a miniature, and mediocrity in the monumental. One must know how to look and keep reason in check. That is our motto.
At the same time, we strive to understand why historical and modernist criteria have been thrown out with the bathwater (which hasn’t always been a good thing) and why they are no longer relevant for interpreting today’s art. In short, the aim is to provide the tools to decode a complex era.
This new editorial team brings together unique perspectives, all united by a quest for that invigorating intensity. With the same desire to form strong, confident opinions. And above all, not to be afraid. Of what, exactly? We’re not sure. So, we won’t be politically correct. That’s where the seed of freedom lies. A.V.C. is thus an unfiltered art magazine, and this is important for us—bilingual, free, and as unrestricted as possible.
ÉDITO
Check Up
Ready Player One
Richard Leydier